Les oiseaux sont constamment en mouvement, ils se déplacent dans les trois dimensions de l'espace, et sont souvent sans vision directe entre individus évoluant dans les arbres. Ils ont donc développé un système de communication acoustique complexe.

Quelques cris pour certaines espèces, un grand nombre pour d'autres,  permettent de donner l'alarme, de garder le contact dans un couple, dans un groupe ou en vol, de quémander de la nourriture, etc. Ces émissions sonores se font entendre toute l'année.

Les chants, eux sont essentiellement printaniers, ils sont liés à la reproduction, et l'apanage des mâles. Ils sont le fruit d'un apprentissage par imitation (pour les oscines). Cependant tous les individus d'une même espèce ne chantent pas des chants identiques. Il existe des variations individuelles, des variations géographiques et même des variations entre groupes voisins. On peut parler d'une "tradition orale" qui maintient les particularités locales, des "dialectes".

Le jeune oiseau peut retenir la phrase complète (chant stéréotypé) ou bien apprendre des "notes" qu'il pourra réinterpréter dans un chant improvisé. Pour certaines espèces, cet apprentissage se fait la première année, le chant mémorisé sera conservé par la suite. D'autres espèces sont capables d'acquérir des éléments sonores toute leur vie. Cela peut donner lieu à des batailles sonores entre mâles voisins, ou à des imitations d'autres espèces.

Chez le coucou, les rapaces et les oiseaux aquatiques, le chant est inné, ils chantent sans l'avoir appris.

Les chants vont servir à rechercher et séduire une partenaire, puis à délimiter et défendre un territoire nécessaire pour trouver la nourriture de la couvée. Ce comportement est facile à observer dans son jardin avec les merles noirs, ils sont très pointilleux sur le respect des frontières par leurs congénères et voisins.